Bon, je sais que, seulement en lisant le titre, certains se sont dit « ça ne m’intéresse pas, j’ai pas envie de me sentir coupable ». Je vous rassure, ce n’est pas l’objectif, parce que dans la vie, même si on se sent coupable de faire quelque chose, on le fait généralement quand même. Je ne mettrai pas de pub de la Peta, ni d’images abominables d’élevages industriels. Le titre n’est pas Abats la viande! J’en mange moi-même. C’est seulement une proposition. Si vous opter pour un végétarisme à temps partiel, vous ferez déjà beaucoup de bien, à vous, à la planète et aux animaux. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas pour les approches extrémistes en ce qui concerne l’alimentation parce que les interdits entraînent des obsessions. Simplement réduire sa consommation de viande peut faire une immense différence. Pourquoi?
La première chose à laquelle je pense quand je pense au végétarisme c’est l’animal derrière. Il faut avouer, quand on mange de la viande, on sait très bien d’où elle vient, mais on préfère ne pas y penser. On sait que dans la grande majorité des élevages industriels, les animaux vivent dans des cages surpeuplées, ne reçoivent ni les soins nécessaires, ni la chance de faire de l’exercice ou de voir le soleil. Des dizaines de documentaires existent pour nous convaincre du terrible sort qu’attendent des millions d’animaux chaque année. Mais ce n’est pas assez…
Un autre point très important est l’environnement. Pour nourrir et « entreposer » les animaux que nous allons manger, nous utilisons de l’énergie et de l’eau en quantité énorme. Saviez-vous que 3000 litres d’eau sont nécessaires à la production d’un steak de 160 grammes? C’est incroyable non? Par ailleurs, les élevages industriels polluent et encouragent la déforestation. Saviez-vous qu’un élevage de cochons produit autant de déchets qu’une ville de 12 000 habitants? Et qu’est-ce que la déforestation a à voir là-dedans? Eh bien, depuis 1960, 38% de la forêt amazonienne a été rasée pour créer des pâturages. Je vous entends me dire, ouais ben, c’est loin de chez nous…
Plus près de chez vous, peut importe où vous habitez, il y a votre santé. De façon générale, les végétariens sont plus en santé que ceux qui mangent de la viande régulièrement. En effet, il est démontré que les végétariens vivent de 6 à 10 ans plus longtemps que leurs confrères omnivores. Plusieurs recherches démontrent que les végétariens ont un taux plus bas de maladies coronariennes, de cancers, de maladies cardiovasculaires et de maladies dégénératives. Vous allez me répondre qu’il y a des tonnes de nutriments essentiels à la santé dans la viande. Oui, c’est vrai, mais vous ne devez que respecter 2 règles pour avoir tous les nutriments que vous avez besoin sans manger de viande:
- Consommer une bonne dose de protéine : vous devriez en manger un peu moins d’un gramme par kilogramme de votre poids santé (si vous pesez 130 livres, vous devriez manger plus ou moins 55g de protéines). Si vous ne mangez pas suffisamment de protéines, vous aurez des baisses d’énergie et des rages de sucre.
- Manger des aliments riches en fer : Les femmes devraient en consommer 36 mg par jour et les hommes (et les femmes ménopausées) 16 mg. Vous trouverez du fer dans la viande rouge, mais d’autres aliments peuvent faire l’affaire (les céréales enrichies de fer, les abats, les légumineuses, les mollusques comme les huîtres, la mélasse noire et les légumes verts). Si vous manquez de fer, vous pouvez souffrir de fatigue, de manque de concentration et d’un affaiblissement du système immunitaire.
Ok, disons que vous êtes d’accord et que ça vous semble un défi intéressant. Maintenant qu’est-ce qu’on fait? Pour devenir végétarien à temps partiel, établissez votre menu de la semaine, sans viande rouge. Laissez la place au poulet, au poisson et aux fruits de mer. Restez ouvert à la viande rouge pour des occasions spéciales, un souper entre amis, une sortie au restaurant. Cherchez des recettes que vous et votre famille adorerez dans des livres qui se spécialisent dans le domaine. Et essayez, tranquillement, de manger plus d’autres choses…
En conclusion, « Rien ne saurait profiter à la santé humaine et favoriser la persistance de la vie sur terre autant que l’évolution vers le végétarisme. » Albert Einstein
Sources:
– le livre Végétarien à temps partiel. Le plaisir de mieux manger sans viande. Aux Éditions de l’homme, paru en 2001.
– le documentaire Le monde selon Monsanto